La fabrication des boîtiers des Tefilines s’obtient grâce à un travail qui comprend de nombreuses étapes. Il peut s’étendre jusqu’à huit mois, voire un an complet de travail. La minutie, et de longs temps d’attente entre chaque étape, sont nécessaires pour l’obtention de Tefilines. C’est ainsi qu’ils s’avèreront valides (cashers) à la fin de ce long processus de confection.
De plus, de nombreuses conditions et lois encadrent cette réalisation. En voici quelques-unes :
LICHMA
Depuis le début de la fabrication des boîtiers de Tefilines, le travail doit être effectué « lichma ». C’est-à-dire, que toutes les actions réalisées, doivent être habitée d’une intention explicite qui oriente l’action en vue de sa finalité. Exemple : « Je réalise telle action qui consiste à… en vue de participer au processus de fabrication des boîtiers de Tefilines ».
KOA’H ADAM
La quasi-totalité du travail doit s’effectuer de manière artisanale, à la force de la main (« koa’h adam »). Des Tefilines réalisées en usine à l’aide de robots ou de machines électriques, seraient invalides. Si aujourd’hui des machines sont utilisées lors de certaines étapes, il faut rappeler qu’elles ne sont que mécaniques. Elles s’utilisent manuellement, à l’aide de leviers, grâce à un système de pédales etc…
A partir de quoi fabrique-t-on les boitiers de tefilines ?
ANIMAL TAHOR
Les Tefilines sont des boîtiers de cuir obtenus à partir de la peau d’un animal « tahor ». C’est-à-dire qui peut être casher à la consommation. Toutefois, cette exigence ne vise que l’espèce à choisir (vache, taureau…). Et il n’est donc pas nécessaire qu’un abattage rituel soit réalisé.
TEFILINES GASSOTH ET DAKOT
La peau utilisée peut provenir de deux types d’animaux possibles :
Si elle provient de ce que l’on appelle une béhéma gassa (un bovin), les Tefilines sont appelées des « tefilines gassoth ».
Si elle provient en revanche d’une béhéma daka (ovin), elles sont appelées des « tefilines dakot », ou encore, des « tefilines peshoutot ».
Les animaux provenant de la catégorie des bovins donnent une peau plus épaisse. Et donc plus résistante que celle des ovins. C’est en général à partir du cou de bœuf que l’on emprunte la peau qui sert aux tefilines Gassoth. Aujourd’hui, la quasi-totalité des Tefilines que l’on trouve sur le marché proviennent de cette première catégorie.
Quelques lois sur la fabrication des boîtiers de Tefilines :
PESOUL de NAKOUV
Chaque boîtier doit être obtenu à partir d’un seul et même morceau de peau. Le morceau est au préalable découpé en forme de T. Il subît à partir de là les diverses étapes de sa fabrication les unes après les autres. Il faut veiller à ce que la peau ne se troue à aucun moment. Et ce, tout au long du processus de fabrication des boîtiers de Tefilines. Si cela arrive, dès lors, elle ne peut plus servir, et il n’est pas possible de la reboucher. Il ne sera non plus pas possible de la rapiécer à l’aide d’un autre morceau. Ni même encore d’étirer la peau sur elle-même.
TEFILINES PEROUDOT OU ROV PEROUDOT
Les quatre compartiments des Tefilines de la tête ne doivent en aucun cas former un seul et même bloc. En réalité, ces compartiments juxtaposés ne sont que maintenus et serrés entre eux à l’aide d’une importante pression que l’on exerce au cours de leur fabrication. Ils ne doivent ni former un même bloc ni même être collés entre eux. Utiliser de la colle afin de les maintenir est donc strictement prohibé et rend les tefilines invalides (pessoulot). Toutefois, certains avis autorisent d’user de colle quand celle-ci n’est appliquée qu’au niveau de la partie inférieure des tefilines. Et qu’elle ne dépasse pas la moitié de la hauteur des boîtiers.
Ces deux types de Tefilines sont désignées, l’une sous l’appellation de « Peroudot ad ha-tefer » (séparées jusqu’à la couture). Et la seconde, « Rov peroudot » (majoritairement séparées). Il existe également un troisième type de tefilines. Il est même préférable aux deux premiers, il s’intitule « Peroudot vé-nireé » (visuellement séparée). Dans ce cas aussi, les quatre compartiments ne sont serrés entre eux qu’à l’aide de la pression. Mais ce qu’il y a de plus, c’est qu’il est encore possible de voir leur division à l’œil nu.
Les grandes étapes de la fabrication des boîtiers de Tefilines:
Le travail de la peau : On l’épure, on la tanne et on en retire tous les poils. Pour cela, on la laisse macérer dans une solution de chaux et dans du sel pendant quelques semaines.
Découpage et forme. On découpe la peau puis on lui donne une forme grossière et approximative afin d’en constituer les prochaines Tefilines. Un plus gros morceau est utilisé pour les tefilines de la tête. Car leur boîtier comporte quatre compartiments alors que les Tefilines de la main n’en comportent qu’un seul.
Un travail de précision s’ensuit alors. On mouille le cuir afin de l’assouplir et le rendre plus malléable,. Et on commence à former de manière plus précise les boîtiers des Tefilines (le carré + la base).
Ensuite, on se concentre sur certaines particularités propres aux tefilines de la tête.
On exerce une pression qui maintiendra serrés les quatre compartiments entre eux. Pour que cela opère de manière durable, on laissera ensuite sécher les Tefilines durant un long moment.
On crée les lettres Shine qui doivent apparaître sur les deux côtés extérieurs du boîtier. Ll’un à quatre branches, l’autre à trois. La particularité de ces Shine est qu’ils ne peuvent être réalisés grâce à une presse. Mais uniquement à l’aide d’instruments qui consistent à ramener la peau en un endroit afin d’en faire ressortir la lettre.
Enfin, on opère les finissions. On rabote minutieusement et définitivement les Tefilines, et on applique la peinture noire.
Voici exposé de manière particulièrement concise les grandes étapes de la fabrication des des boîtiers de Tefilines. Mais il ne faut toutefois pas oublier que cela représente en réalité un travail très précis. Celui-ci est codifié et de longue haleine. En effet, c’est de longs moments qui séparent chacune des étapes nécessaires à cette fabrication.
En hébreu, « Sofer » veut dire compter. Un Sofer est donc un compteur, et plus particulièrement selon le Talmud, un compteur de lettres (Cf. Tb Kidoushin 30a). Autrefois, les Sofrim (Sofer au pluriel), en plus d’occuper la fonction de scribes, étaient les détenteurs de la Massoret (la tradition orale). C’était eux qui préservaient la transmission du texte écrit de la Torah. Ainsi que le nombre exact de ses lettres, le nombre de versets qu’il comporte etc.… En effet, de nombreuses erreurs pouvaient se glisser dans les manuscrits. Et ce d’autant plus que le texte biblique ne comporte quasiment aucune indication et aucun repérage de lecture au sein de son texte écrit. Tel était alors le rôle de ces Sofrim .
Aujourd’hui, la fonction est moins lourde. Cette tradition autrefois orale qui faisait la particularité des Sofrim a maintenant été couchée par écrit. Et ce sont dès lors nos Houmachim (Bibles en hébreu) imprimés qui ont pris le relais. Toutefois, le second rôle est conservé et persiste encore. Les Sofrim sont toujours les scribes juifs qui ont à charge et à responsabilité, l’écriture et la validité des différents textes liturgiques. Textes qui entourent et encadrent la vie juive (Cf. Tb Irouvin 13a).
Aujourd’hui, il existe même des écoles qui font passer un examen théorique et pratique à l’apprenti de sofrout. Ceci afin de s’assurer qu’il soit réellement compétent pour la tâche dans laquelle il compte s’investir. Si l’apprenti est jugé compétent, un diplôme de certification lui est délivré.
ECRITURE
Voici les différents textes qui doivent être écrits de la main du Sofer :
Le Sefer Torah : Rouleau de la Thora dans lequel on lit les jours de lectures publiques. Ces lectures sont organisées à la synagogue tous les lundis et jeudis, le jour du Shabbat, et les jours de fêtes ou de jeûnes.
Les parchemins que l’on insère dans les boîtiers des Tefilines.
Le parchemin de la mezouza que l’on accroche aux portes de chaque habitation juive.
La Meguilat Esther, le rouleau d’Esther qui est lu tous les ans à la fête de Pourim
Enfin, le sofer peut également écrire d’autres textes, mais qui sont d’ordre facultatif. Le plus courant d’entre eux est le contrat de mariage (la ketouba).
REPARATION, CORRECTION ET VERIFICATION
En plus de l’écriture elle-même, un sofer réalise d’autres tâches. Parfois, il est nécessaire de faire appel à ses services afin de corriger ou vérifier ses Tefilines, Mezouzot ou autres. Cela peut être dû à l’usage, au temps qui passe. Ou encore à la suite d’un évènement qui serait arrivé et qui remettrait en cause la validité première de l’objet. Par exemple, si les Tefilines sont tombées, si elles sont rentrées en contact avec de l’eau… Alors que le problème peut se poser au niveau du texte (lettre effacée, craquelée…) ou de l’objet lui-même (abîmé, usé…). Dans ces deux cas, le sofer est la personne à laquelle il convient de se référer.
LES PRINCIPAUX OUTILS DU SOFER
Aujourd’hui, il existe des magasins qui se spécialisent dans le domaine de la sofrout. Il est possible de se procurer toute sorte de matériel ou d’outil. Voici présenté les outils principaux nécessaires et adaptés à la tâche du sofer :
La plume :
Autrefois, deux pratiques étaient courantes. Les scribes juifs utilisaient soit une plume d’oie vidée auparavant puis en la taillant de manière très précise en fonction du besoin. Ou bien, ils utilisaient des calames confectionnés à partir de tiges de bambous ou de roseaux. Avec le temps, l’usage s’est restreint à la plume d’oie.
L’encre :
Aujourd’hui, les Sofrim achètent de l’encre qui est spécialement fabriquée pour l’usage de la sofrout. En effet, deux propriétés sont nécessaires pour que l’encre soit considérée comme valide. Il faut :
-Qu’elle soit impérativement de couleur noire.
-Qu’elle puisse tenir et reposer des années durant. Car en effet, l’encre repose essentiellement sur le parchemin et s’absorbe beaucoup moins que sur une feuille.
La lame :
En cas d’erreur, la seule manière de corriger sur ce type de parchemin est d’ajouter de l’encre ou d’en retirer. En effet, l’encre utilisée est très épaisse. Et il est alors possible de la gratter étant donné qu’elle reste essentiellement en surface. Pour cela, il utilise une lame pointue ou arrondie en fonction des cas. Mais attention, il ne faut pas qu’il abîme ou qu’il troue le parchemin. Déjà par raison esthétique, et de plus, car il lui faut souvent pouvoir réécrire par-dessus.
Tels sont les outils que le sofer utilise de façon permanente. Toutefois, de nombreux autres outils ou matériels lui sont nécessaires. Pour la réalisation de maintes autres tâches auxquelles il a recours. Par exemple pour la vérification d’une paire de Tefilines, la couture des pages d’un Sefer torah etc…
LES PRINCIPALES LOIS DE L’ECRITURE
Il faut savoir que de très nombreuses et complexes lois encadrent l’écriture de ces textes liturgiques. En effet, ce n’est pas tant la réalisation d’une simple copie qui est recherchée. Auquel cas l’essentiel ne résiderait que dans le résultat abouti. Mais c’est quelque chose de beaucoup plus significatif qui est attendu. C’est pourquoi, les procédés de fabrication et de réalisation occupent eux aussi une part essentielle. Depuis le travail de la peau, jusqu’à la dernière lettre écrite. Ils sont hautement signifiants.
Voici donc exposées en quelques lignes les principales lois qui touchent l’écriture :
La « kavana » dans l’écriture. L’écriture des Tefilines, Mezouzot et Sefer torah, ne se résume pas à un simple travail manuel. Selon la loi juive, une pensée et une intention doivent obligatoirement habiter et guider le sofer. Tout au long de son activité. Cette intention l’invite à une présence constante et une conscience de ce qu’il est en train de réaliser. Ainsi, avant de commencer à écrire, le sofer doit penser, ou même prononcer verbalement selon certains avis rabbiniques, que l’écriture se fait « au nom de la sainteté des Tefilines, Mezouzot ou Sefer torah » (Kesset Hassofer 4, 1).
La kavana dans les « Shemot » (noms divins). Alors qu’une intention généralisée est requise concernant l’écriture, une seconde intention cette fois-ci particulière, est également demandée. A chaque fois que le sofer s’apprête à écrire l’un des « Shemot », un des noms divins. Cette intention doit également être verbalisée selon certains avis.
« Hok tokhot ». Chaque lettre doit être formée et réalisée par le biais d’une « ketiva », une écriture. En fait, bien qu’il soit autorisé d’intervenir avec une lame au cours de sa formation (pour gratter un morceau de la lettre, ou la reformer partiellement), la lettre ne peut en aucun cas recevoir sa forme par l’action du grattage. Ainsi, et en cela réside la difficulté, si une lettre est mal écrite et qu’il est possible en la grattant de lui donner sa forme requise, il n’est pas autorisé de le faire comme tel. (Shoulhan Aroukh 32, 17).
« Moukaf gevil » : Chaque lettre doit apparaître individuellement et être entourée de parchemin vierge de toutes parts. C’est pourquoi, si deux lettres se touchent entre elles, ou bien si l’une d’elle atteint le bord du parchemin, dans ces deux cas, la ou les lettres sont invalides. Ce qui rend impropre l’utilisation de l’objet de culte dans sa totalité. Du coup, si une correction est possible (c.à.d. autorisée, selon la loi du shelo kessidran par exemple) on corrige. Sinon, on dépose le parchemin à la gueniza [endroit où l’on enterre ou conserve dignement tout objet ou support considérés comme « kedoshim », distingués – sacrés] (Shoulhan Aroukh, 32, 4).
« Shé-lo kessidran » : Cette loi ne concerne que les Tefilines et les Mezouzot. Elle consiste à ce que l’ensemble des textes soient écrits suivant l’ordre selon lequel ils apparaissent dans le Pentateuque. Toutefois, selon les décisionnaires, il ne suffit pas de respecter seulement l’ordre des paragraphes. Il faut aussi tenir compte de l’ordre chronologique de l’écriture de chacun des mots et des lettres. De sorte que, si l’on se rend compte après coup d’une erreur déjà passée (une lettre manquante, invalide ou autre…), il ne sera pas toujours possible de la corriger. Et le texte sera rendu inapte (passoul). Telle est en générale la difficulté majeure de ces textes pour le sofer. Cf Mekhilta à la fin de la section de « Bo », Shoulhan Aroukh 32, 1 et 23.
Les « Taguim » : En plus des lettres qui composent le texte lui-même, des « taguim », des petites couronnes, sont ajoutées à l’encre sur la partie supérieure de certaines des lettres de l’alphabet, [שעטנז גץ]. Chacune de ces lettres se voit munie de trois petites tiges qui forment alors une espèce de couronne. Avec le temps, la coutume a voulu que l’on appose également des tiges uniques à cinq autres lettres qui sont [בדק חיה] (Tb. Menakhot 29b).
UN TRAVAIL ARTISANAL, UN TRAVAIL INTENTIONNE
Les nombreuses lois et les fortes exigences qui encadrent l’univers de la sofrout sont immuables. Nous avons déjà expliqué que la réalisation des objets décrits plus haut, depuis leur fabrication jusqu’à la dernière lettre écrite, doivent nécessairement être un travail effectué manuellement et habité d’intentions particulières. C’est pourquoi, alors que la transmission de la lettre de la Torah s’est relayée par le biais de l’imprimerie, cette seconde tâche ne peut trouver de remplaçant autre que l’homme.
Recueil de lois concernant diverses questions de Halacha sur les Tefilines selon Maran Rav Ovadia Yossef Zal
L’objectif ici présent est de mettre par écrit sous la forme la plus simple, une série d’informations et de lois qui nous paraissent apporter des réponses aux questions les plus courantes. La majorité des lois rapportées se base sur les décisions halakhiques de Rav Ovadia Yosef, rédigées par Rabbi Yitzhak Yosef, son fils. https://www.yalkut.info/ Toutefois, nous avons également puisé à partir d’autres sources, tels que le Shoulhan Aroukh, ses commentateurs etc…Yossef Attias & Binyamin Lubetzki
Comment mettre les Tefilines ?
Dans quel ordre faut-il mettre les Tefilines ?
Les Tefilines (pluriel) sont composés de deux tefila (singulier). La tefila du yad (main en hébreu) et la tefila du roch (tête en hébreu). Il faut commencer par mettre la tefila de la main puis celle de la tête.
Toutefois, la coutume veut qu’après avoir attaché la tefila du yad sur le bras et avoir entouré la lanière correspondante autour de l’avant- bras, on met la tefila du roch. Et enfin on enroule le reste de lanière du yad autour de la main (25,46-76).
Sur quel bras faut-il mettre les Tefilines ?
Les Tefilines sont à attacher sur le bras le plus faible. C’est à dire le bras gauche pour un droitier et inversement (27,17).
Sur quel bras un ambidextre doit-il attacher ses Tefilines ?
Un ambidextre devra attacher ses Tefilines sur son bras gauche.
S’il écrit d’une main et fait le reste de l’autre, ce sera la main qui écrit qui déterminera son statut de droitier ou gaucher. Et il les attachera alors à son autre main. Toutefois, étant donné que certains décisionnaires pensent que c’est la main dominante (et non celle qui écrit seulement) qui devrait déterminer, il est mieux de les attacher deux fois, sur les deux mains. Mais bien sûr cela n’est pas obligatoire (27, 18-19 et Choulhan Aroukh 27, 6).
Quelle(s) bénédiction(s), faut-il réciter sur la mise des téfilines ?
Chaque Téfiline représente un commandement en tant que tel. Malgré tout, les séfarades ne récitent qu’une seule bénédiction pour les deux Tefilines à la fois. Alors que les ashkénazes en récitent deux différentes, une bénédiction pour chacune d’entre elles (25,54).
La bénédiction se récite toujours avant d’accomplir l’action, mais sans laisser de trop long intervalle entre elle et l’acte. C’est pourquoi, on récitera la bénédiction au moment où les Tefilines seront positionnées sur le biceps. Avant de les avoir fixées et attachées autour du bras.
Pour les ashkénazes qui récitent une seconde bénédiction au moment de mettre les Tefilines de la tête, ils devront la réciter au moment où les Tefilines sont encore dans la main (et non quand elles sont encore dans la pochette) avant de les poser sur la tête. On récite alors la bénédiction et enfin on vient les déposer sur sa tête. (25, 52)
A quel endroit faut-il positionner les Tefilines autour du bras ?
Les Tefilines doivent avant tout être en contact direct avec la peau. Ensuite, il faut les positionner sur la partie inférieure du biceps, le boîtier orienté légèrement vers le cœur. Un espace de deux doigts doit pouvoir séparer le pli intérieur du coude et le boîtier.
Le nœud en forme de youd réalisé grâce à la lanière doit rester collé au boitier tout le temps de la mise des téfilines. C’est pourquoi, certains décident même de les attacher de façon permanente avec un fil. (27,1-8)
A quel endroit faut-il positionner les Tefilines sur la tête ?
Là aussi, les Tefilin doivent avant tout être en contact direct avec les cheveux ou la tête. Ainsi, il faut les placer au-dessus du front à l’endroit où commence le cuir chevelu. Ils ne doivent en aucun cas dépasser cette limite et reposer sur le front. Ils doivent être placées au centre, au-dessus du point qui se situe entre les deux yeux.
Celui qui n’a plus de cheveux devra alors évaluer l’endroit où commence généralement à pousser le cuir chevelu. Ou encore s’il s’en rappelle, l’endroit où commençaient à pousser les siens.
Le nœud en forme de dalet se passe derrière la tête et devra se situer en majorité au-dessus du renfoncement qui relie le crâne et la nuque. Au minimum il faudra faire attention à ce que l’entièreté du nœud repose à l’endroit où poussent les cheveux. Tout comme le boîtier lui-même, le nœud du dalet est à positionner au centre (27,2).
Ainsi, attention aux nœuds de Tefilines mal réglés, celles-ci pourraient tomber sur le front ou la nuque.
Combien de tours de lanières faut-il enrouler sur le bras ?
L’habitude est de faire les tours dans le sens des aiguilles d’une montre (vers l’extérieur). Ainsi, Il est d’usage d’enrouler la lanière des tephilines huit fois de manière à obtenir sept tours complets autour du bras. Car en effet, le premier ne réalise qu’un demi-tour.
Certains ashkénazes enroulent la lanière dans le sens inverse (vers l’intérieur), ils ne font alors que sept tours (25, 76-77).
Comment faut-il enrouler la lanière des Tefilines autour de la main et des doigts ?
Après avoir mis les secondes Tefilines sur la tête, on enroulera la lanière des premières autour de la main. On la fera passer sur le dos de la main afin de faire trois tours autour du majeur. Une première fois sur la seconde phalange (celle du milieu) puis deux autres fois sur la première (celle d’en dessous). Enfin on enroule le reste de la lanière autour de la paume en passant par le dos de la main. (25, 79)
De quelle taille doivent mesurer les lanières des Tefilines ?
Celles de la main doivent pouvoir attacher les Tefiline sur le bras, enrouler les sept tours sur l’avant-bras, puis s’enrouler trois fois autour du majeur. Toutefois, le plus important reste l’attache au niveau du bras puis les tours de la main.
Celles de la tête doivent passer au-devant du corps et arriver jusqu’aux environs du nombril, ou un peu plus haut. (25, 77-79-83)
Peut-on mettre les Tefilines quand on a un plâtre ou un pansement au bras ?
Si le plâtre ne recouvre que l’avant-bras, on mettra les Tefilines normalement avec bénédiction. Et on enroulera les lanières sur le plâtre.
Si le plâtre recouvre le biceps et qu’il est impossible de le retirer, on pourra malgré tout attacher les Tefilines. Soit sur la partie supérieure du biceps si l’espace le permet. Soit si aucun espace n’est disponible, sur le plâtre lui-même à l’endroit habituel. Toutefois, dans ces deux cas, on ne récitera pas la bénédiction avant d’attacher les Tefilines sur le bras. Mais c’est au moment de mettre les Tefillines de la tête que l’on récitera la bénédiction de « ‘al mitzvat téfilines ». En pensant alors à s’acquitter en même temps des premières. (27, 9-10)
Faut-il enlever la montre quand on enroule les lanières des Tefilines sur le bras (27,11)
Si l’espace de l’avant-bras est suffisant pour enrouler sept tours avant d’arriver à la montre, alors on pourra le faire. Toutefois, celui qui préfère malgré tout enlever sa montre est digne de louange.
Concernant la vérification des Tefilines : questions pratiques
Tous les combien de temps faut-il faire vérifier ses Téfilines ? (25,14)
A partir du moment où un Sofer expert a jugé les Tefilines comme cacher, il n’est à priori plus nécessaire de les faire vérifier. Même au bout de plusieurs années. Toutefois, dans deux cas la vérification est nécessaire :
Si celles-ci n’ont pas été utilisées pendant longtemps. Dans ce cas, elles nécessitent une vérification au bout de trois ans et demi (comme pour la mezouza).
S’il est survenu un évènement qui remet en doute leur présomption première. Souvent il s’agira d’une altération à cause de l’humidité. Ou directement par l’action d’un liquide. Ou bien encore à cause de la chaleur (par exemple par une exposition prolongée au soleil)
Quels sont les différents types de problèmes qui peuvent parfois nécessiter une vérification, voir une correction des Tefilines?
Les problèmes liés aux Tefilines peuvent être de différents ordres :
-Problèmes liés aux boîtiers (perdus de leur noirceur, ne forment plus un carré…)
-Problèmes liés aux parchemins (parchemin abîmé, lettre effacée ou qui a sautée…)
-Problèmes liés aux lanières (perdu de leur noirceur, abîmées ou coupées]
Lanières qui se décolorent, la peinture se fissure
Les lanières des Tefilines doivent obligatoirement être teintes de couleur noire, et le rester ainsi. Si celles-ci se décolorent et que la peinture se détache (se craquelle), il faudra remettre de la peinture.
De préférence, cela peut se faire avec des marqueurs fabriqués spécifiquement pour les téfilines. Sinon, il sera possible d’utiliser n’importe quel marqueur (ou autre) acheté. Toutefois, il est préférable d’éviter que l’encre ne provienne d’un animal interdit à la consommation, (32/33, 2 – Shoulhan aroukh 33,3)
La peinture des Téfilines se détache
Les Tefilines sont peintes en noir. Alors que selon certains ce critère est rédhibitoire (halakha lémoché missinai), le Shoulkan aroukh considère que cela n’invalide pas les Tefilines. Toutefois, dans la mesure du possible il faudra tenter de les corriger selon les mêmes critères que ceux recommandés pour les lanières. (Shoulhan aroukh 32, 40)
Tefilines qui ne sont plus carrées …
Les Tefilines doivent être de forme carrée détenant ainsi un angle droit à chacun de leurs côtés. Ainsi, si l’un des coins a reçu un coup ou s’est abîmé au fil du temps, cela peut parfois poser un problème :
-Si les Tefilines ont perdu leur forme carrée et le coin s’est réellement arrondi, une réparation est obligatoire. Entre temps, il sera interdit de les mettre et de réciter la bénédiction dessus.
-Si le coin a simplement perdu son piquant mais que le carré est toujours reconnaissable. Certes il faudrait les réparer malgré tout. Mais il est autorisé entre temps de les utiliser et de réciter la bénédiction dessus (32/33, 5)
Les Tefilines sont tombées parterre ou ont reçues un coup
Dans un tel cas, il faut vérifier que les boîtiers n’aient subi aucun impact causant une déformation. Il faudra alors vérifier que tous les angles soient encore bien carrés. Si un des angles s’est arrondi, une réparation est peut-être nécessaire. (Shoulhan aroukh 32, 39)
Les Tefilines sont rentrées en contact avec de l’eau
Dans ce cas, deux problèmes sont possibles :
-Que l’extérieur du boîtier s’abîme
-Que de l’eau s’infiltre à l’intérieure et abîme les parchemins et les textes écrits.
C’est pourquoi, dans ce cas, une vérification auprès d’un maguiya (Sofer vérificateur) est peut-être nécessaire.
Attention ! Les Tefilines supportent très mal l’humidité. Ainsi, il est fréquent de voir des Tefilines qui commencent à s’ouvrir, se déforment ou se courbent au niveau de leur base. Ceci à cause d’un mauvais entretien. Les porter alors que l’on a les cheveux mouillés ou encore avec du gel, peut parfois à la longue causer ce type d’effets…
Tefilines très anciennes
Il est recommandé de faire vérifier les Téfilines si l’on désire les utiliser.
Bar Mitzva et Tefilines : questions pratiques
Bar Mitzva et Téfilines
La Bar Mitzva (communion religieuse) représente l’âge à partir duquel un garçon est considéré comme responsable vis-à-vis de la loi juive. C’est donc à partir de son treizième anniversaire que les différents commandements de la Torah s’appliquent sur lui, et parmi eux, celui de mettre les Tefilines.
Comment calculer l’âge de la Bar Mitzva ?
L’âge de la Bar Mitzva est à calculer selon la date de naissance de l’enfant du calendrier hébraïque. Il commencera à mettre les Tefilines à son treizième anniversaire. La date française ou la fête de la réception n’indiquent en rien l’âge requis pour la Bar Mitzva (37,5).
Je ne connais pas ma date de naissance hébraïque…je ne sais pas comment calculer le jour de ma Bar Mitzva.
Si on ne connaît pas sa date de naissance hébraïque, on pourra la retrouver facilement via le lien suivant : http://www.calj.net/calcanniv
Un enfant Bar Mitzva qui met les Tefilines pour la première fois, doit-il réciter la bénédiction de shéhé’heyanou?
Un enfant Bar Mitzva qui met les Tefilines pour la première fois de sa vie, n’a pas à réciter la bénédiction de shéhé’heyanou. (37, 6)
Se préparer à mettre les Tefilines avant l’âge de la Bar Mitzva
Certains ont l’habitude de s’entraîner ou même de commencer à mettre les Tefilines avant l’âge de la Bar Mitzva. Les coutumes vont de quelques jours avant, à deux mois pour les ashkénazes. Ou encore un an ou deux ans pour certains séfarades.
Bien que n’étant pas encore Bar Mitzva, l’enfant pourra les mettre avec bénédiction. Car cela fait aussi partie de l’entraînement (37, 1-2).
Autres questions pratiques sur les tefilines:
Récite-t-on la bénédiction de Shéhé’heyanou sur de nouvelles Tefilines ?
Non. Il n’y a pas lieu de réciter la bénédiction de shéhé’heyanou sur de nouvelles Tefilines (37, 7).
Téfilines Ashkénaz pour un séfarade et inversement
Deux problèmes sont possibles. La différence d’écriture (tsourat haketiva) et la disposition des paragraphes au sein des parchemins (parachiot petou’hot et setoumot). Concernant l’écriture un sefarade peut mettre des Tefilines ashkenazes. Cependant concernant les parchemins, s’ils ne respectent pas la dispositions des sections tel que le requiert le Maran, cela pourra être un problème conséquent. 32,67
Quelle différence y at-il entre des Tefilines de Rachi et celles de Rabbénou Tam ?
Dans chacun des boitiers sont écrites quatre sections de la Torah. A la différence que pour les Tefilines de la tête chacune est écrite sur un parchemin différent. Alors que pour les Tefilines du bras, toutes sont écrites sur un seul parchemin.
Ce qui diffère entre les Tefilines de Rachi et celles de Rabenou tam se situe au niveau de la disposition des sections. Dans le parchemin du Yad et dans les compartiments du Roch. L’ordre de celles de Rachi est : Kadesh, Vehaya, Shema puis Vehaya im chamoa. Alors que pour celles de Rabenou Tam l’ordre est : Kadesh, Vehaya, Vehaya im chamoa puis Shema.
Selon le Shoulkhan Aroukh, la coutume est de suivre l’avis de Rachi (qui est également celui de Rambam).
Mettre les Tefilines le jour de Chabbat et Yom tov ?
Il est interdit de mettre les Tefilines le jour du Shabbat et de Yom tov (Shoulkhan Aroukh 31, 1) (25,3)
Quand mettre les Tefilines le jour du jeûne du 9 av (ticha beav) ?
Le Shoulkhan Aroukh rapporte que la coutume est de ne pas mettre les Tefilines le matin même du jeûne du 9 Av. Mais de les mettre en après-midi à la prière de Minha (Shoulkhan Aroukh 555, 1).
Les Téfilines à Hol Ha-Mo’èd
Selon le Choulhan Aroukh, il est interdit de mettre les Tefilines les jours de Hol Hamoed. Mais le Rama rapporte un avis contraire. C’est pourquoi, certains les mettent mais s’abstiennent de réciter la bénédiction du fait de cette controverse.
Faut-il mettre les Tefilines les jours de fête ?
Les jours de Yom tov, il est interdit selon tout le monde de mettre les Tephilines. Concernant les jours de Hol Hamoed (demi-fête), la question est soumise à controverse.
Recueil de Halah’a concernant les lois de la fixation de la Mezouza !
L’objectif ici présent est de mettre par écrit sous la forme la plus simple, une série d’informations et de lois qui nous paraissent apporter des réponses aux questions les plus courantes. La majorité des lois rapportées se base sur les décisions halakhiques de Rav Ovadia Yosef, rédigées par Rabbi Yitzhak Yosef, son fils. https://www.yalkut.info/ Toutefois, nous avons également puisé à partir d’autres sources, tels que le Shoulhan Aroukh, ses commentateurs etc…Yossef Attias & Binyamin Lubetzki
Qu’est ce qu’une mezouza ?
Une mezouza est un parchemin sur lequel sont copiés deux paragraphes de la Torah. La particularité de cet écrit (et il en est de même pour les Tefilines ou le Sefer Torah) est qu’il est réalisé de la main d’un scribe (sofer) à l’encre et à la plume. De plus, de nombreuses et pointilleuses lois légifèrent et encadrent ce travail entièrement artisanal.
En quoi consiste le commandement de la mezouza ?
Une mezouza doit être fixée à la porte de chaque entrée, pièce ou maison habitées par un résidant juif. Ce commandement concerne autant les hommes que les femmes.
Quels sont les paragraphes qui sont copiés dans la mezouza ?
L’écriture des paragraphes doit volontairement et obligatoirement suivre l’ordre d’après lequel ils apparaissent dans la chronologie du Pentateuque. Ainsi, on écrira en premier celui du « Chéma’ Israël » (dans Deutéronome, Chapitre 6, Versets 4 à 9), puis celui du « Véhaya Im chamoa’ » (dans Deutéronome, Chapitre 11, Versets 13 à 21).
Pourquoi ces deux paragraphes ?
Ces deux textes représentent les deux fois au cours desquelles est mentionné le commandement de la mezouza dans la Torah. Telle est la raison essentielle et première. En revanche, il est bien sûr possible d’approfondir cette question en analysant l’entièreté des textes rapportés et en apprenant davantage sur le contexte de leur énonciation.
MEZOUZA : QUESTIONS PRATIQUES !
Comment et où fixer la mezouza ?
A quel endroit doit-on fixer la mezouza ?
La mezouza se fixe à chaque entrée de pièce.
De quel côté de la porte doit-on fixer la mezouza ?
La mezouza se fixe du côté droit suivant le sens où l’on rentre dans la pièce (quand on vient de l’extérieur).
Si la fixation de la mezouza a été réalisée par erreur sur le côté gauche, il faudra la décrocher pour la fixer à nouveau avec bénédiction sur le côté droit. (285,79).
A quel niveau de la porte doit-on fixer la mezouza ?
La mezouza se fixe sur la largeur du montant droit de la porte. Plus précisément, au bas du tiers supérieure de la hauteur du montant. (285,76)
Dans quel sens positionnerla mezouza ?
Avant tout, il faut faire attention de la tenir à l’endroit.
Ensuite, la coutume Séfarade (Afrique du Nord) est de la fixer verticalement, alors que les Ashkénazes ont l’habitude de la fixer en position inclinée. (285, 70)
EN RESUME :
Du côté droit de la porte, dans le sens de l’entrée.
Dans la largeur du montant de la porte.
En bas du tiers supérieur de la hauteur du montant.
A la verticale pour les séfarades, et inclinée pour les Ashkénazes.
Concernant la superficie requise pour la fixation de la mezouza :
A partir de quelle superficie doit-on fixer une mezouza à la porte ?
Toute pièce carrée qui comporte au minimum une superficie de 196 cm² doit être munie d’une mezouza quand bien même un meuble ou un réfrigérateur occuperait la majorité de l’espace. Toutefois, si la pièce respecte précisément cette superficie mais que les murs ne sont pas égaux (la pièce est rectangle, ronde ou qu’elle a plus de quatre murs) on devra y fixer une mezouza sans réciter de bénédiction (285, 23-24-26).
La fixation de mezouza dans une pièce de petite superficie, superficie moindre que 196² ?
Une pièce d’une telle superficie ne nécessite pas de mezouza. Toutefois si l’on désire malgré tout en fixer une, on pourra le faire mais sans réciter la bénédiction. (285, 25)
Concernant les endroits et les pièces qui nécessitent ou sont dispensés de mezouza :
Une seule mezouza à la porte d’entrée, suffit-elle pour une maison de plusieurs pièces ?
Une mezouza est nécessaire à l’entrée de chaque pièce, quand bien même celles-ci sont peu utilisées. Toutefois, il est d’usage de ne réciter la bénédiction qu’une seule fois. La bénédiction se récite alors avant de fixer la première mezouza à la porte d’entrée, et on pensera par cela à s’acquitter de la bénédiction des autres. (285, 16-87)
Une pièce dotée de plusieurs entrées
Il faudra fixer une mezouza à chaque entrée, peu importe le nombre.
Faut-il fixer une mezouza dans le couloir ou le vestibule ?
Si ces endroits respectent les dimensions requises, il faudra effectivement y fixer une mezouza.
Faut-il fixer une mezouza aux toilettes ou dans la salle de bains ?
Les toilettes et la salle de bain ne nécessitent pas de mezouza. Il sera même défendu d’en fixer une quand bien même on voudrait faire preuve de zèle. (285, 43-45)
Faut-il fixer une mezouza au cagibi ?
Si l’endroit respecte les dimensions requises, il faudra effectivement y fixer une mezouza.
Faut-il fixer une mezouzaà lacave ou au grenier ?
Une cave et un grenier où l’on entrepose des effets personnels, et dans lesquels on se rend de temps à autres pour quelques besoins, si l’on y accède par l’encadrement d’une porte (et non par une trappe), alors la fixation de la mezouza se fera sans bénédiction. (285,28).
Faut-il fixer une mezouzaà la porte d’un balcon ou d’une terrasse ?
Dans ce cas, deux critères sont nécessaires : que le balcon ou la terrasse soient dotés d’une toiture, et que leur superficie soit suffisante, à savoir un minimum de 196cm². Dans ce cas, on sera tenu de fixer une mezouza.
Si la superficie est respectée (196cm²) mais l’un des murs mesure moins que 196cm, on sera dispensé. Par exemple dans le cas d’un balcon long mais ave seulement un mètre de largeur.
Dans tous les cas, celui qui désire malgré tout y fixer une mezouza, il pourra le faire mais sans bénédiction.
Où faudra-il la fixer ? Si la seule manière d’accéder au balcon est de passer par la maison, la mezouza devra être fixée du côté droit de la porte de la maison qui donne accès au balcon, mais s’il est également possible d’accéder de la rue à la maison via la terrasse alors il faudra la fixer du côté droit de la porte de la terrasse qui donne accès à la maison. (285,32)
Faut-il fixer une mezouza au portail de sa maison
Le portail d’une maison nécessite également une mezouza à la condition que celui-ci s’insère dans un encadrement (montants + linteau). (285, 17-28)
Faut-il fixer une mezouza dans un garage ?
Selon certains décisionnaires, afin de pouvoir fixer une mezouza avec bénédiction dans un tel endroit, il faut qu’il soit doté d’une toiture et d’une porte. S’il n y a pas de porte, la mezouza est à fixer sans bénédiction. Toutefois, selon l’avis de Maïmonide, quand bien même le garage serait muni d’une porte, un tel lieu ne nécessite pas de mezouza. C’est pourquoi, au vu de cette controverse, il sera préférable d’y fixer une mezouza mais sans bénédiction. (285,49)
Faut-il fixer une mezouza dans son lieu de travail ou dans son magasin ?
On est effectivement tenu de fixer une mezouza dans son lieu de travail ou dans son magasin, et on le fera avec bénédiction. Toutefois, celui qui préfèrerait la fixer sans réciter la bénédiction a sur qui s’appuyer parmi les décisionnaires. Sinon, il lui sera aussi possible de fixer une mezouza chez lui avec bénédiction et venir ensuite à son magasin afin d’y fixer la seconde en s’appuyant sur la bénédiction récitée pour la première. (285, 36-37)
Concernant la bénédiction pour la fixation de mezouza :
Quelle bénédiction faut-il réciter pour la fixation de la mezouza ?
En hébreu : « ברוך אתה ה’ אלוהינו מלך העולם אשר קדשנו במצוותיו וציוונו לקבוע מזוזה »
En phonétique : Baroukh ata Adonaï Éloheinou Mélèkh haolam achère kidéchanou bémitsvotav vétsivanou likbo’a mézouzah.
A quel moment faut-il réciter la bénédiction lors de la fixation de la mezouza ?
La bénédiction se récite juste avant de fixer la mezouza. (285, 10)
Faut-il réciter à nouveau la bénédiction après avoir fait vérifier ses mezouzot par un Sofer ?
Après vérification par un Sofer, il est nécessaire de réciter à nouveau la bénédiction au moment de la fixation de la mezouza. (285, 93).
Ma mezouza est tombée, faut-il refaire la bénédiction au moment de la refixer ?
Ce point est débattu chez les décisionnaires, et c’est pourquoi, il sera préférable de s’en abstenir. On la fixera donc à nouveau sans bénédiction. (285, 95).
Autres :
Mezouza ashkénaze pour un séfarade, et inversement.
Une mezouza ashkénaze est valide pour un séfarade, et inversement. Toutefois il est bien sûr préférable de conserver et perpétuer la coutume transmise par ses pères. (285, 97)
Les femmes ont-elles l’obligation de fixer une mezouza à leurs portes ?
Les femmes sont également tenues de ce commandement comme les hommes, et elles peuvent tout autant réciter la bénédiction par elles-mêmes. (285, 14)
A quelle fréquence faut-il faire vérifier ses mezouzot ?
On se doit de faire vérifier ses mezouzot tous les trois ans et demi. (285, 92)